Pourquoi se reconvertir lorsque l’on est fonctionnaire ?

Sommaire

La fonction publique attire de nombreux professionnels : stabilité, horaires fixes, sécurité de l’emploi, carrière linéaire…. Pourtant, malgré ces avantages, de plus en plus de fonctionnaires ont envie de changer de métier !

Les raisons qui expliquent la reconversion professionnelle d’un fonctionnaire peuvent être multiples. Pour certains, il s'agit de fatigue professionnelle ou d’un sentiment d’usure, lié à la répétition des tâches ou au manque de perspectives. Pour d’autres, c’est une véritable prise de conscience personnelle qui les pousse à revoir leurs priorités : quête d’épanouissement, volonté de se rapprocher de valeurs personnelles ou l’envie de vivre de sa passion.

Certaines professions du service public sont particulièrement exposées à ces remises en question : enseignants, soignants, agents administratifs ou policiers peuvent vivre des situations d'épuisement émotionnel ou de surcharge de travail qui deviennent difficilement compatibles avec un équilibre de vie durable. Dans ces cas, la reconversion professionnelle n’apparaît plus seulement comme une option, mais comme une nécessité.

Changer de métier lorsqu’on est fonctionnaire

Heureusement, la fonction publique n’est pas aussi rigide qu’on pourrait le penser. Les différentes administrations (fonction publique d'État, territoriale et hospitalière) encouragent aujourd’hui la mobilité et l’évolution professionnelle, même lorsque cela implique un changement de voie. Des dispositifs spécifiques existent et les mentalités évoluent : exprimer une volonté de changement n’est plus vu comme un abandon, mais comme une démarche proactive et constructive.

Les agents publics peuvent ainsi rester dans le giron de la fonction publique tout en changeant totalement de métier ou de cadre de travail (via la mobilité interne ou externe) ou choisir de partir temporairement ou définitivement pour concrétiser un projet personnel (création d'entreprise, reconversion dans le privé, etc.).

La reconversion professionnelle d’un fonctionnaire n’est ni marginale, ni inaccessible : les institutions ont mis en place de nombreux outils d’accompagnement et des solutions de financement. Il s’agit simplement de bien se renseigner, de planifier en amont et d’être accompagné dans cette démarche pour réussir sa transition professionnelle.

Oui, il existe plusieurs aides à la reconversion professionnelle pour les fonctionnaires. Vous pouvez accéder à ces aides que vous souhaitiez évoluer au sein du service public ou quitter définitivement la fonction publique.

Les aides peuvent être financières, humaines (accompagnement) ou organisationnelles (autorisations d’absence, congés spécifiques). L’objectif est d’offrir un cadre sécurisé pour permettre aux agents publics de construire un nouveau projet professionnel réaliste et viable.

1. Le Conseil en Évolution Professionnelle (CEP)

Le CEP est une aide gratuite et personnalisée accessible à tous les agents publics. Il permet de faire le point sur sa situation, d’identifier les opportunités professionnelles compatibles avec son profil et d’être accompagné dans la construction d’un parcours de reconversion.

Selon le ministère de la Fonction publique, il est possible de bénéficier de ce service en prenant contact avec son service RH de proximité ou en consultant le site mon-cep.org.

Le CEP peut être combiné à un bilan de compétences, lui aussi mobilisable dans le cadre d’un projet de reconversion.

Une reconversion professionnelle de fonctionnaire peut être financée par le CPF. Comme la grande majorité des professionnels français, chaque agent public dispose de droits à la formation qu’il cumule chaque année. Ces droits permettent de financer tout ou partie d'une formation certifiante ou diplômante, en lien avec le nouveau projet professionnel.

Le CPF peut être mobilisé pendant le temps de travail (avec accord de l'administration) ou en dehors, selon la nature de la formation.

Le congé de formation professionnelle est l’un des dispositifs les plus efficaces pour mener à bien une reconversion. Il permet à l’agent de s’absenter pendant un an (renouvelable sous conditions) tout en percevant une indemnité équivalente à 85 % de son traitement brut indiciaire.

Ce congé est soumis à l’acceptation de l’administration et peut être utilisé pour :

  • Suivre une formation longue ou qualifiante ;
  • Se reconvertir dans un nouveau secteur (ex. métiers du soin, artisanat, numérique, etc.) ;
  • Préparer un diplôme ou une certification.

Spécifique à la fonction publique territoriale, ce congé s’adresse en particulier aux agents de catégorie C sans le baccalauréat. Il vise à faciliter la reconversion vers un métier plus qualifié et permet de bénéficier d’un maintien du traitement brut indiciaire pendant la durée de la formation.

C’est une aide précieuse pour les fonctionnaires ayant un niveau de qualification faible ou obsolète qui souhaitent évoluer vers des métiers porteurs ou en tension.

Depuis 2020, les fonctionnaires peuvent bénéficier d’une rupture conventionnelle. Il s’agit d’un dispositif de sortie négociée, avec versement d'une indemnité spécifique de départ dont le montant dépend de l’ancienneté.

Cette aide est particulièrement utile pour les agents qui souhaitent quitter la fonction publique pour :

  • Créer ou reprendre une entreprise ;
  • Rejoindre le secteur privé ;
  • Se reconvertir dans un métier indépendant (comme le VDI ou l’artisanat).

6. Le cumul d’activités ou la disponibilité pour tester un projet

Avant de se lancer pleinement dans une reconversion, un fonctionnaire peut bénéficier d’aménagements de son temps de travail pour tester une nouvelle activité :

  • Le cumul d’activités (sous conditions de compatibilité) permet d’exercer une activité secondaire tout en conservant son emploi principal dans la fonction publique.
  • Le temps partiel pour création d’entreprise ou reconversion permet de dégager du temps tout en sécurisant ses revenus.
  • La disponibilité permet de quitter temporairement la fonction publique pour tester un autre métier, suivre une formation ou créer une entreprise, sans perdre ses droits à la réintégration si celle-ci est souhaitée.

La reconversion professionnelle d’un fonctionnaire ne s’improvise pas. Elle suit un parcours précis, encadré par la réglementation, avec plusieurs options possibles selon le projet de l’agent, son statut, son ancienneté et l'administration à laquelle il appartient.

Avant toute chose, il est préférable de clarifier son projet professionnel. C’est pourquoi il est souvent nécessaire de faire un bilan de compétences afin de cerner ses motivations, ses compétences transférables et les pistes de métiers adaptés. Les fonctionnaires peuvent accéder au bilan de compétences via leur Compte Personnel de Formation (CPF) ou par le biais de dispositifs internes à leur administration.

Autre solution gratuite : le Conseil en Évolution Professionnelle (CEP), proposé notamment par le réseau des centres CAP emploi ou l'ANFH (pour la fonction publique hospitalière). Ce service permet d’être accompagné dans sa réflexion par un conseiller spécialisé.

Si la reconversion concerne un changement de métier au sein de la fonction publique, il existe plusieurs options :

  • La mobilité interne : changement de poste ou de service au sein de la même administration. C’est une solution douce, idéale pour tester un nouveau rôle sans bouleversement radical.
  • La mobilité externe autorise le passage d’une administration à une autre (de la FPE vers la FPH ou vers la FPT, par exemple). Cela peut se faire sous forme :
    • de mise à disposition : l’agent conserve son statut mais exerce ailleurs ;
    • de détachement : il exerce un autre métier dans une nouvelle structure pendant une durée limitée (de 6 mois à 5 ans) ;
    • ou d’intégration directe : un changement définitif d’affectation et d’environnement de travail.

Pour concrétiser un projet de formation, de création d’entreprise ou de reconversion dans le privé, les fonctionnaires peuvent quitter temporairement leur poste grâce à des dispositifs comme :

  • La disponibilité : elle permet de suspendre sa carrière de fonctionnaire pendant 2 à 5 ans (voire 10 ans dans certains cas), sans rémunération, tout en gardant un droit à réintégration.
  • Le congé de formation professionnelle (CFP) : il permet de suivre une formation certifiante ou diplômante en conservant une partie de son traitement (jusqu’à 85 % du traitement brut indiciaire pendant un an).
  • Le congé de transition professionnelle (notamment dans la FPT) : destiné aux agents peu ou pas diplômés, ce dispositif permet d’envisager une reconversion dans un nouveau métier, avec maintien du traitement brut.

Les fonctionnaires peuvent également se lancer dans l’entrepreneuriat, à condition de respecter certains critères :

  • Être titulaire ;
  • Avoir au moins 4 ans d’ancienneté ;
  • Choisir une activité compatible avec les missions exercées les 3 dernières années.

 

Selon la nature du projet, il est possible de demander une disponibilité pour création ou reprise d’entreprise, valable pour une durée de deux ans maximum. À noter que la création d’une micro-entreprise ou l’activité de VDI (vendeur à domicile indépendant) est aussi envisageable sous conditions.

Il est même possible de cumuler temporairement une activité de VDI et d'être fonctionnaire en respectant les règles de déontologie imposées (notamment l'absence de conflit d’intérêts).

5. Démission ou rupture conventionnelle : pour une sortie définitive

Pour celles et ceux qui souhaitent quitter définitivement la fonction publique, deux options principales sont possibles :

  • La démission, qui doit être acceptée par l’administration ;
  • La rupture conventionnelle, instaurée en 2020, qui consiste en un départ négocié avec indemnités.

Vers quel métier s’orienter pour sa reconversion ?

Lorsqu’un fonctionnaire envisage une reconversion, la première question qui se pose est souvent : vers quel métier se tourner ? Le choix dépend bien sûr des compétences acquises, des valeurs personnelles, des contraintes familiales et du niveau de formation. Voici quelques idées de reconversion professionnelle pour les fonctionnaires :

Chaque grande famille de métiers de la fonction publique ouvre la voie à des métiers transversaux ou connexes. Voici quelques exemples :

  • Fonction publique hospitalière : les infirmiers, aides-soignants ou agents hospitaliers peuvent se diriger vers des professions de bien-être et de santé alternative : sophrologue, ostéopathe, naturopathe, ou même VDI en produits de santé, de bien-être ou de cosmétiques.
  • Fonction publique d’État – enseignement : les enseignants peuvent se reconvertir comme formateurs pour adultes, coachs pédagogiques, rédacteurs spécialisés ou dans l’enseignement à domicile.
  • Police, gendarmerie, armée : les anciens agents de sécurité publique trouvent des débouchés dans la sécurité privée et la gestion des risques ou comme consultants.
  • Fonction publique territoriale : les métiers techniques ou administratifs développent des compétences de gestion, de communication et d’organisation. Ces profils sont recherchés dans l’administration privée et les ressources humaines.

2. Le métier de VDI : une solution flexible, accessible et valorisante

Le statut de VDI (vendeur à domicile indépendant) séduit de plus en plus d’agents en reconversion. Pourquoi ? Parce qu’il combine autonomie, liberté d'organisation et accès facilité au monde de l'entrepreneuriat sans investissement lourd, ni risques financiers majeurs.

Il existe une multitude de secteurs dans la vente à domicile, correspondant souvent aux domaines d’intérêt ou d’expertise des anciens fonctionnaires :

  • Bien-être, nutrition, santé (parfait pour les anciens agents de la FPH)
  • Cosmétiques naturels, soins esthétiques
  • Jeux éducatifs, livres jeunesse (adapté aux enseignants)
  • Produits écologiques, entretien de la maison
  • Développement personnel, coaching, art de vivre.

 

Certaines marques VDI proposent des formations internes, un accompagnement terrain et un modèle économique progressif qui permet de tester l’activité en parallèle d’un poste existant (via un cumul d’activités ou un temps partiel).


Quel que soit votre parcours initial, il existe une multitude de débouchés pour les fonctionnaires qui souhaitent se reconvertir. Certains choisiront la continuité (métier connexe), d’autres opteront pour une rupture complète avec leur ancien univers professionnel. Quoiqu’il en soit, vous serez accompagné par l’administration publique avant le grand saut dans l’inconnu !

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Rédigé par

Arnaud Iweins

Passionné par le monde de la vente relationnelle, je suis en charge des aspects opérationnels et administratifs chez Secrets de Miel. Ma mission : faciliter le quotidien de nos conseiller·ères en leur donnant les outils et les informations nécessaires pour exercer leur activité en toute confiance. Avec mes équipes, nous mettons en place un cadre structuré et un accompagnement clair, adapté à chaque statut (VDI, auto-entrepreneur, etc.), et aux spécificités locales en France, Belgique et Suisse.

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